Nous avons profité de notre week end prolongé pour faire une virée au Nord de Ouaga, à Kaya, la capitale du cuir.
Il s’agit d’une ville de 40000 habitants, située à environ 140 km de Ouaga et célèbre pour ses objets en cuir, travaillés avec soin par les artisans locaux.
Nous sommes parties en bus, en testant une petite compagnie (société OA) ce qui n’était pas forcément le bon choix : au lieu de 1h30-2h de trajet, nous avons mis 2h30 mais bon, nous n’étions pas vraiment pressées…
En arrivant sur place, nous avons marché, sacs sur le dos, et nous nous sommes vite rendues compte que la ville était très étendue.
Nous sommes arrivées à « L’Auberge » vers 17h. Celle-ci est un peu excentrée et située en haut d’une petite colline qui surplombe le lac de Kaya.
Nous nous sommes installées sur la terrasse où nous avons pu contempler un magnifique coucher de soleil sur le lac et prendre, une nouvelle fois, quelques beaux clichés.
Ce n’était peut être pas le hasard, mais un jeune guide s’est présenté à nous pendant que nous buvions notre Flag sur la terrasse. Adama, président de l’association des guides officiels de Kaya, nous a donc proposé un programme pour le week end et l’affaire s’est conclue par une poignée de main.
Au coucher, il nous a fallu faire la chasse aux bébêtes car la chambre en était remplie et manque de chance, il n’y avait pas de moustiquaire… !! Malgré ça, j’ai tout de même passé une bonne nuit et nous nous sommes levées le lendemain matin en bonne forme.
A 8h, Adama et son secrétaire, Souleymane, sont arrivés à « L’Auberge »avec une P50 et un scooter. C’est Souleymane qui nous a servi de guide durant ces deux jours.
Nous avons pris la direction du lac de Dem situé à 15km environ de Kaya, Elodie derrière Souleymane et moi sur la P50 (un jeu d’enfant maintenant !!).
Nous avons fait une mini ballade en pirogue sur le lac car celle-ci était percée et heureusement que notre « écopeur » était là pour la vider !! Après ça, Souleymane nous a emmenées voir les cultures de choux et de courgettes ainsi que la station de pompage de l’eau dont la construction est presque achevée.
Nous avons repris la route, ou plutôt la piste (parfois mauvaise !!) en passant par de jolis petits villages et avons rejoint Kaya. La pluie s’est mise à tomber juste au moment où nous avons décidé de manger et l’air frais est arrivé, ouf !!
Le temps de digérer notre plat de spaghettis et nous voilà de nouveau en route !!
Vous n’allez peut être pas le croire, mais nous sommes allées consulter une voyante !! Ici, il y en a beaucoup et nous avions envie de voir comment se passait une consultation. Ce fut un moment très impressionnant !! La voyante est entrée en contact avec les Pygmées, hommes de petite taille avec une grosse tête, qui nous suivent en permanence dans nos vies mais que l’on ne voit pas. Pour cela, elle a mis ses colliers de coris (coquillages) et a posé pour nous avec tous ses objets rituels. Ensuite, elle est entrée dans sa case et nous a invitées à y pénétrer. La case était séparée en deux par un mur en pierre et un drap. La voyante nous a demandé de déposer dans sa main 500FCFA et elle a commencé à appeler les Pygmées. Et d’un coup, nous avons entendu une petite voix très aigüe qui n’était pas celle de la voyante mais comme Souleymane nous le disait, celle d’un Pygmée !! Bref, nous étions complètement déboussolées et avons écouté ses prédictions.
Concernant Elodie, elle va se marier avec Fabien, c’est inévitable !! Ils auront plusieurs enfants, garçons et filles. Son étoile se trouve dans l’eau, tout comme la mienne et c’est pour cela que nous nous entendons bien. Notre amitié durera toujours et en cas de problème, il faudra passer par le dialogue. Nous ne devons pas porter le rouge et le noir seuls, il faut forcément les mélanger avec d’autres couleurs.
Notre séjour au Burkina se terminera bien et nous n’aurons pas d’accidents, ni de problèmes de santé. A notre départ, beaucoup de gens vont nous accompagner et nous offrir des cadeaux.
Sur le plan professionnel, nous devrons travailler dur mais cela nous mènera au succès et à la fortune. De nombreuses personnes nous solliciteront et nous serons très appréciées.
Enfin, concernant ma vie personnelle, je vais rencontrer mon futur mari non pas au Burkina, mais à mon retour en France. Celui-ci sera honnête avec moi (c’est déjà ça !!) et nous aurons deux ou trois enfants, garçons et filles. Voilà pour notre avenir !!
Nous avons fini la visite par quelques achats (entre autres une paire de sandales en cuir) au Hall des Artisans et sommes allées nous installer à l’Hôtel Zinoogo. Le soir, nous avons mangé du riz yassa (sauce aux oignons) dans un maquis.
Dimanche, Souleymane est venu nous chercher à l’hôtel. Nous avons perdu pas mal de temps car nous n’avions qu’une mob et donc Souleymane devait sans cesse faire l’aller-retour pour nous emmener successivement Elodie et moi d’un lieu à un autre.
Nous sommes allées voir le travail des maroquiniers (sans grand intérêt car il y avait peu de pièces en cours de confection) puis celui d’une tisserande. Nous avons terminé la ballade par un tour au marché du bétail qui a lieu tous les trois jours (malheureusement, il avait eu lieu la veille) puis par le lac de Kaya.
Nous avons récupéré nos sacs à l’hôtel et sommes allées manger avant de reprendre le bus, cette fois avec TSR (ils sont plus ponctuels et plus rapides !!) pour rejoindre Ouaga vers 16h.