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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 20:23

Cet après-midi, nous sommes parties en mission avec l'équipe du centre AGIR... une grande première pour nous!! 
Après l'hôpital, nous sommes montées avec Ben dans l' ambulance du centre (don d'un hôpital français) en direction de la banlieue ouagalaise. Ben a mis la sirène pour avoir la priorité à certains carrefours, on se croyait comme dans les films, il roulait à fond, c'était excellent!!




















Arrivées à l'école, toute l'équipe nous attendait et avait commencé le travail dès le matin.
Il y avait donc Alain, le directeur du centre AGIR, Peter, médecin belge que nous commençons à bien connaître, Jo, médecin américain, la nièce d'Alain, Anne-Lise, un couple de belges qui s'occupe d'une association pour les enfants au Burkina et enfin, une jeune photographe canadienne.

Le but de la mission était d'intervenir en milieu défavorisé et de réaliser un petit bilan de santé aux enfants de l'école (en gros, pour les pharmas, c'était l'Hôpital des Nounours grandeur nature!!).
Le circuit était bien coordonné: les enfants étaient pesés et mesurés et effectuaient un test d'urines. Ensuite, ils étaient auscultés par Peter et terminaient avec nous par un test de vision et par la dispensation de médicaments de base en cas de besoin. Je vous mets quelques photos, vous trouverez la suite dans la rubrique "Pharma au Burkina".


 























Nous avons relevé essentiellement des bouchons d'oreilles et des caries... Certains enfants avaient également des problèmes de vue et ce matin, Peter a décelé une anomalie cardiaque chez une petite fille.
Pour les enfants concernés, le centre va réaliser les soins en les prenant en charge gratuitement dans les semaines à venir.
Enfin dehors, il y avait des jeux pour distraire les enfants et notamment une pièce de théâtre ce matin réalisée par un médecin américain pour sensibliser les enfants au brossage des dents.


 
















Bref, ce fut pour nous un après-midi très enrichissant et un travail en équipe, on peut le dire, remarquable!!

Ps: Dans mon prochain article, je vous raconterai notre week end magique au village d'Henri, vers Fada, en pleine brousse africaine...

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 19:59

Jour de la fête du travail... Férié aussi aujourd'hui!!
Au programme: grande ballade autour des barrages de Ouaga.

 















Nous avons bien fait fonctionner nos mollets... 5 h de marche avec deux arrêts: un bol de dégué (pas dégueu, plutôt délicieux ce yaourt  avec des grains de petit mil!!... nous avons retrouvé le maquis où Moussa nous avait emmené il y a quelques jours) et riz gras-spaghettis (bonjour les féculents, pour seulement 0,25 euros chacune...!!).
La ballade était vraiment sympa. Nous avons déambulé au milieu des plantations de salades, de choux entretenues par les femmes essentiellement... et des eucalyptus (clin d'oeil à Geo!!).  



Ce week end, nous partons voir Henri dans son village, près de Fada à environ 3h de bus de Ouaga. Notre première grande sortie avec deux nuits en brousse!! Je vous raconterai tout ça la semaine prochaine...
Bon week end à tous!! Bisous
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 16:14
Week end bien chargé encore une fois…

Vendredi soir, nous sommes sorties « faire le show en maquis » comme ils disent ici !!
Accompagnées par Emile et Dimitri, nous avons passé une super soirée dans deux maquis différents : le Music-Hall et le Matata. Au programme, danse et bière !! Nous avons bien rigolé car dans le premier, il y avait une soirée sponsorisée par Castel Beer et nous avons gagné une superbe casquette, un bob et un porte-feuille de la marque… Je vous dis pas le style bien beauf que ça donnait, c’était pas mal...!!





 

 

 

Nous sommes quand même rentrées à 4h du matin (…) et donc forcément le lendemain, j’ai maudis mon voisin qui, à 7h du mat, avait mis la musique à fond dans son appart…

 En fin de matinée, nous sommes parties pour le Parc Bangre Weoogo, situé entre notre logement et l’Hôpital Yalgado. Nous avons retrouvé les étudiants en pharmacie de l’Hôpital sous une paillotte pour un pique-nique en plein air.

Au menu, sandwichs pain-beurre-saucisson, ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas mangé !! Après ça, il y avait quelques jeux de société mais comme nous étions assez nazes du fait de n’avoir pas trop dormi, nous sommes rentrées nous relaxer un peu…

Dans la nuit de samedi à dimanche, la pluie tant attendue est arrivée…
Au départ, en entendant les gouttes sur le toit,  j’ai cru que je rêvais mais non… Je ne vous dis pas le bonheur de sentir l’air frais au réveil!!

A 6h30, Moussa est passé nous chercher. Nous sommes partis tous les trois en direction du Nord en mob (Elodie avec Moussa et moi derrière sur ma P50, je deviens une vraie pro !!). La pluie nous a rattrapé et j’ai du mettre la veste alors qu’il devait faire 25 degrés !!

Nous avons fait un arrêt dans une petite épicerie pour nous abriter et avons rejoint Manega par une piste. Ce village, perdu au milieu de nulle part, abrite le Musée des masques sacrés. Il s’agit d’un lieu financé par le premier avocat du Burkina et qui réunit toutes les croyances des Mossi, ethnie majoritaire au Burkina, présente au centre de pays.

Nous y avons découvert plusieurs bâtiments renfermant les trésors des Mossi. Un guide nous a accompagné pendant la visite et nous avons eu toutes les explications nécessaires pour comprendre les mystères des croyances locales.
Dans certaines salles d'exposition, interdiction de prendre les masques en photo sous peine d'être envouté!! Les esprits règnent et donnent au lieu un caractère étrange. Les masques étaient vraiment impressionnants et j'avais presque des frissons quand le guide nous a expliqué le rituel funérarire.
Ils sacrifient une poule sur le corps du défunt et selon comment elle roule dessus, on sait si la mort a été provoquée ou si elle est naturelle. En cas de mort provoquée, les hommes du village portent le corps. Les pieds du mort se dirigent vers les villageois et soi-disant indiquent la direction du coupable qui est alors chassé du village... Etrange tout ça...
Il y avait également une grande tenture avec des signes dessinés. Il s'agit des signes de la souris. Les devins utilisent en fait cet animal pour prédire l'avenir aux gens du village. Selon le motif que la souris dessine sur le sable, le devin peut prédire si la personne qui le consulte va tomber malade, aura des enfants...
Enfin, la salle la plus impressionnante était celle des pierres tombales avec de nombreux masques exposés (têtes de phacochère, de coq, de bélier...).
En sortant, nous avons visité les habitats burkinabés (une sorte de reconstitution) selon la région: petites huttes dans le Nord, maisons en terre dans la région de Bobo et cases pour l'habitat sénufo. Bref, cette visite nous a beaucoup plu et nous avons repris la route avec le retour du soleil en direction de Ouaga.
Moussa nous a fait goûter le rondo et le dégué. Le rondo est une sorte de gros haricot vendu par des enfants au bord des routes. A l'intérieur, on trouve une poudre jaune fluo que l'on suce et des graines noires que l'on recrache. Ce n'est pas mauvais même si ça n'a pas beaucoup de goût. Le dégué est un yaourt brassé avec des grains de petit mil. C'est un délice...

En rentrant, nous avons mangé quelques brochettes de mouton avec Elo au maquis voisin et sommes parties faire notre traditionnel marché à Zogona.

Le soir, nous avons mangé avec des amis burkinabés et avec Claire et ses deux nouveaux colocs français, Germain et Ludovic, deux garçons super sympas qui ont déjà visité presque tous les pays du monde!! A plus...

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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 21:03
Batik, batik... vous ne savez peut être pas encore de quoi il s'agit... Alors voici quelques explications...

Mercredi après-midi, nous sommes parties avec Moussa l'une après l'autre sur sa moto jusque dans un quartier populaire à environ 10 minutes de chez nous et sommes arrivées dans un atelier de fabrication de batiks.

Un batik est un tissu en coton sur lequel on dessine des motifs à la cire et que l'on teint ensuite.
On obtient à la fin de ce travail une tenture qui sert d'objet de décoration.

Les étapes de la fabrication sont les suivantes:

1) On dessine les motifs voulus sur le coton à l'aide d'un crayon à papier. En général, il s'agit de personnages (danseurs, musiciens, femmes et enfants...), d'animaux (éléphants, girafes...) ou de scènes de vie (repas, travail des femmes,...).














2) Ensuite, l'artiste recouvre les contours de cire (bougies fondues) à l'aide d'un pinceau.

 
























3) On trempe ensuite le batik dans un mélange d'eau, de soude, d'hydro (nous n'avons pas trop compris ce que c'était exactement, apparemment ça permet de fixer les couleurs) et bien sûr de teinture (bleu, jaune, rouge, violet ou vert en général).







4) Enfin, on étend le batik sur un fil pour le faire sécher.





























Au final, on obtient une magnifique tenture aux motifs africains... une belle déco à mettre chez soi...




 
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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 20:14
La semaine dernière, nous avons fait un tour dans notre quartier. En continuant tout droit par rapport à notre résidence, nous sommes arrivées dans une petite rue non goudronnée et avons aperçu une pancarte "Centre Médical AGIR". Nous nous sommes approchées et avons compris qu'il s'agissait d'une ONG offrant des soins variés: ophtalmologie, optique, neurologie, gynécologie, radiologie...
Nous avons décidé d'en savoir un peu plus et avons rencontré le directeur de l'établissement.
Il s'agit d'un français originaire d'Oyonnaz (je ne sais pas si ça s'écrit comme ça...), donc de la région lyonnaise, installé ici depuis de nombreuses années. Après avoir perdu sa femme, il a décidé de monter cette association avec ses fils burkinabés (en fait, il est leur tuteur).
Au fur et à mesure du temps, le centre a grandi et, grâce à l'aide de labos et de particuliers, il fonctionne parfaitement bien aujourd'hui. C'est notamment le premier centre optique qui monte les verres de lunettes dans toute l'Afrique de l'Ouest. Ils réalisent aussi sur place des examens neurologiques poussés et disposent d'une chambre en cas d'urgence (par exemple, un palu sévère). Ils ont en projet d'aller soigner les populations des quartiers pauvres à l'aide d'une "médecine mobile" (ambulance avec médecin et infirmiers).

Le directeur nous a donc fait visiter les locaux. Nous avons constaté le bon état de l'établissement  et notamment le matériel disponible, qui, comparé à l'hôpital, est beaucoup plus récent et performant...
Les tarifs appliqués sont les plus bas possibles pour permettre à un maximum de personnes de venir se faire soigner.

Comme nous avons un peu de temps ici (nous ne travaillons que le matin...) et que nous avions envie de nous rendre utiles, nous avons proposé nos services au directeur.
Et voilà que le hasard faisant bien les choses, il nous a annoncé qu'ils avaient sur place un dépôt pharmaceutique... sans pharmacien et donc non géré!!
Alors là, c'était le rêve pour nous!!

Depuis, nous allons au centre un ou deux après-midi par semaine.
Notre rôle consiste, pour l'instant, à trier et ranger les médicaments et dispositifs médicaux et à jeter les périmés (on en a déjà rempli un grand sac poubelle!!).
Nous devrons établir une liste des molécules par classe thérapeutique pour que les médecins sur place puissent prescrire les médicaments disponibles. Enfin, nous devrons également former une personne (apparemment une sociologue...) afin d'assurer la continuité de notre travail.
Bref, nous sommes ravies de contribuer à la gestion de ce petit dépôt, et personnellement, ça me permet de rester dans le bain, car ça me manquait de ranger mes petites boîtes préférées...
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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 16:22

Trois jours de conférences sur le thème du Sida…

En effet, cette semaine, des ateliers de formation avec des français ont lieu au CACS (Centre de conférences... je ne sais plus trop la suite!!) dans le cadre du projet ESTHER.
Je m'étais renseignée sur le sujet avant mon départ et j’avais eu des contacts avec une pharmacienne du CHU de Rouen (CHU partenaire du Centre Pédiatrique de Ouaga) pour savoir quelles actions étaient menées au Burkina Faso sur le VIH.
ESTHER signifie "Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière En Réseau".
Il s'agit d'un partenariat entre des pays du Nord et du Sud avec pour but principal la lutte contre le VIH (si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller consulter le site suivant: www.esther.fr). 

Ce matin, je suis donc partie en voiture avec le surveillant-préparateur, William, jusqu'au CACS qui se situe pas très loin du Centre Pédiatrique.
Arrivée sur place, j'ai tout de suite aperçu des blancs mais surtout beaucoup de noirs!!
Environ 50 personnes étaient présentes: médecins, techniciens de labo du Centre Pédiatrique Charles De Gaulle mais aussi des professionnels de santé venus de toutes les régions du Burkina et de pays voisins également.

La matinée a commencé par une cérémonie d'ouverture présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé (il a fallu se lever à son arrivée...). Tous les acteurs du projet se sont ensuite présentés.
Il y avait Stéphane Blanche (je pense qu'il est connu en France), médecin à l'Hôpital Necker (Paris) qui s'occupe de la prise en charge des enfants atteints du Sida. Il y avait également le Directeur du Centre Pédiatrique, une virologue et une pédiatre du CHU de Rouen...
Et puis surtout, il y avait une pharmacienne (Muriel Dubreuilh) qui s'occupe des échanges entre Rouen et Ouaga... et c'est celle à qui j'avais envoyé un mail avant de partir!! Le monde est petit..!! Nous avons échangé un peu ensemble, c'était bien sympa!!
Ensuite, il y a eu deux présentations, l'une sur la prise en charge médicale du VIH au Burkina et la seconde sur les traitements antirétroviraux utilisés chez l'enfant. 
Bref, je n'ai pas vu le temps passer et même si mon stage n'avance pas trop, j'apprends chaque jour des tas de choses...
Je vous mettrai bientôt quelques photos des hôpitaux et du Centre AGIR (ONG) car vous ne le savez pas tous encore, mais nous travaillons également un à deux après-midi par semaine dans cette ONG (secteur pharmacie)!! J'ai donc encore des tonnes de choses à vous raconter... A +!! Biz à tous


 

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 21:56
Depuis 4-5 jours, les températures ont atteint leur maximum et il fait chaud en permanence...

Le matin, à 7h30, en partant à l'hôpital, je ne ressens même pas le petit air frais habituel. L'atmosphère est déjà bouillante... Mes poumons souffrent de cette chaleur, mêlée à la poussière et à la pollution.

A midi, n'en parlons pas... A peine sortie du taxi, je me dépêche de rentrer à l'appart... Même la montée des escaliers devient une véritable épreuve et en arrivant, je me rue vers le frigo pour boire un maximum d'eau.

Pour couronner le tout, nous n'avons pas pu cet après-midi nous adonner à notre quotidienne séance piscine. La chaleur atteignant les 43 degrés l'après-midi, des algues se sont développées dans la piscine rendant l'eau trouble et verte!! Nous attendrons donc pour y retourner...

Et enfin, la nuit, il fait frais (tout est relatif, environ 30-35 degrés...) entre 1h et 4-5h du matin... Nous résistons à la clim car ça consomme un max. Je crois que cette nuit je vais migrer dans le salon, sous le brasseur d'air, ou carrément sur le balcon.

A l'heure où je vous écris (20h), je suis en paréo dehors et je suis trempée!!
Je ne vais pas tarder à me glisser sous ma moustiquaire en espèrant que cette nuit, il fera un peu plus frais... Je rêve de neige et de froid, c'est bien loin tout ça... Bonne nuit à tous (quand je pense qu'il vous faut une couette...!!)!!
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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 10:12

Hier, nous avons décidé d'aller à Kombissiri, une petite ville située au sud de Ouaga, en direction de Pô et du Ghana. Thierry a réussi à nous trouver une mob à louer pour la journée (5000 FCFA) et voilà qu'à 8h30, nous sommes parties seules (sans burkinabés pour une fois) en mob!!
Après avoir effectué un petit tour près de la résidence histoire de tester l'engin (une P50 de Peugeot), Elodie est montée derrière moi et nous voilà parties!!
J'avoue que sur l'avenue Charles De Gaulle, j'étais un peu crispée... La conduite ici n'est pas évidente, les gens grillent les feux rouges la plupart du temps et roulent un peu n'importe comment...
Au bout de 5 minutes, nous étions déjà toutes fières et toutes excitées de rouler seules (ça m'a rappelé les quelques virées avec la MBK de Geo et les brelles des copains quand j'étais au lycée...).

Nous avons trouvé la route un peu au hasard et sommes sorties de Ouaga. Après un passage sur piste (déviation due à la construction d'un carrefour routier), nous avons roulé tout droit sur quelques dizaines de kilomètres.
Nous avons traversé la ville de Koubri avant d'arriver à Kombissiri, située à 40 kilomètres de Ouaga. Après un arrêt dans un maquis pour boire un Coca frais (je me fais une vraie cure ici!!), nous avons demandé la route pour visiter l'ancienne mosquée de la ville.
C'est donc par une piste que nous nous sommes littéralement enfoncées dans la brousse... Deux blanches perdues au milieu de nulle part, on a prié pour ne pas crever... Nous avions la sensation d'être au bout du monde...
Au bout de 3 kilomètres environ, nous avons suivi un villageois en vélo jusqu'à l'ancienne mosquée.
Celle-ci est très ancienne puisqu'elle date de 230 ans!! Après avoir quitté nos chaussures, nous avons pénétré dans les galeries, au frais, et sommes arrivées sur la terrasse. En haut, il y a avait une couronne d'un roi mais nous n'avons pas pu en savoir plus sur l'histoire de cet objet, les villageois  parlant exclusivement le mooré. Le cadre était magnifique, nous étions ravies d'être venues jusque là.

Retour sur Kombissiri puis Koubri où nous avons mangé du riz sauce poisson dans un petit maquis bien sympa. Nous avons ensuite visité rapidement le marché de Koubri (la chaleur était intense...). Celui-ci est très grand et comporte de nombreux étalages de pagnes, légumes et fruits, viandes, ustensiles de cuisine...

Le retour sur Ouaga a été assez hard... en plein cagnard… Bras et cou rougis et fesses bleuies (la brelle c’est bien mais pendant toute une matinée, ça use les ischions…).

Nous avons profité de la mob pour traverser une partie de Ouaga 2000, le quartier le plus riche de la capitale. De grands boulevards, des villas bien gardées, des hôtels de luxe… et de nombreuses constructions. Le contraste avec les quartiers pauvres est impressionnant…

Baignade bien méritée (eau à 30 degrés tout de même…). Nous avons repris la mob pour faire un tour en centre ville et tenter de trouver un plan de Ouaga et une carte du Burkina… en vain… La circulation était dense, c’était un peu stressant, je me perdais dans les rues et j’ai même failli prendre un sens interdit… Nous avons fini notre ballade en faisant le tour d’un des trois barrages de la ville et en passant par Ouaga Plage (et oui, comme Paris Plage…).
Nous sommes revenues à la résidence pour fêter l’anniversaire de Claire (petit apéro avec quelques burkinabés et beaucoup de blancs !!).

Nous avons terminé cette super journée par un concert au CCF. Alors là, c’était génial !! Nous avons vu un génie de la musique. Son nom: Victor Démé. "Un savoureux mélange de blues et de folk mandingue mâtiné d'influences flamenco et salsa" titrait le programme. Guitares acoustiques, calebasse à l’envers pour les percus, balafon (xylophone), djembé, tama (sorte de petit tambour porté sous le bras). Une musique qui détend avec des rythmes terribles (à écouter en période de partiels…).
L'artiste va venir prochainement en France, où parait-il, il fait déjà sensation… En tout cas, c’était du pur bonheur hier soir… et j’espère pouvoir le revoir un jour, pourquoi pas en France...

 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 16:16
Voilà, aujourd'hui, c'était mon dernier jour de stage aux labos... Lundi, si tout va bien, j'intégrerai la pharmacie hospitalière de l'établissement.
Après avoir effectué quelques manips en Bactériologie, Parasitologie, Hématologie et Biochimie/Immunologie/Sérologies, j'ai terminé ce matin par l'accueil et la salle de prélèvement.
Mon travail a consisté à tenir les enfants pendant les prélèvements, ce qui n'était pas toujours très simple...
Etant donné qu'ils sont noirs et en général très minces, il est difficile de trouver les veines à piquer au niveau du bras et donc forcément, ici on y va à la seringue, au niveau de la veine fémorale...
A la vue de l'aiguille, les enfants ont commencé à gémir et pleurer et alors au moment de la piqûre, c'était horrible... j'avais mal pour eux...
Vers 9h, j'ai appris que le Ministre de la Santé burkinabé venait en personne ce matin visiter le Centre. Il devait arriver à 9h, mais évidemment c'était plutôt 11h...

Depuis la salle de prélèvement, j'ai aperçu de nombreuses blouses blanches faire une haie d'honneur à l'entrée du Centre, c'était impressionnant...
Ensuite, environ 50 personnes (conseillers, policiers, président du Comité de Lutte contre le Sida...) sont apparues, très élégantes, malgré la température avoisinant les 40 degrés... Il y avait même la télévision burkinabée!!
Le Ministre est arrivé et a été salué par tout le monde. Il a entrepris ensuite un tour dans le Centre, des services cliniques en passant par les blocs opératoires et enfin, il est arrivé aux labos!!
Il y avait beaucoup d'agitation, ma responsable était stressée... Nous avons placé des affiches sur les portes pour expliquer le fonctionnement du labo... j'ai corrigé les fautes d'orthographe et aidé à coller les panneaux...
Nous nous sommes ensuite tous alignés et le Ministre est rentré... et là, il nous a tous serré la main!!!
Il m'a bien regardé et m'a demandé si tout allait bien pour moi... J'avais un peu honte d'être en blouse, sarouel et tongs devant lui mais bon, je suis très fière d'avoir pu rencontrer une personnalité du Burkina et d'avoir pu lui serrer la main!! C'est la classe quand même non? ;-)
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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 14:15

Samedi matin, 8h...  Nous sommes parties en mob avec nos deux chauffeurs, Emile et Thierry, en direction de Bazoulé, à l'Ouest de Ouaga. Ce site héberge des tortues (100 ans d'âge!!) et surtout... des caïmans!! A l'entrée, nous avons payé pour sacrifier deux poulets (oui je sais c'est un peu barbare mais c'est comme ça...). L'argent récolté est versé au village pour construire des écoles par exemple, donc c'est quand même un bon compromis.
Nous sommes parties dans la mare, sous un soleil ardent, avec un guide et nos deux pauvres poulets en bien mauvaise posture, attachés pas les pattes à un long baton en bois...
La terre était très sèche, craquelée et il n'y avait pas beaucoup d'eau, ce qui nous a permis de bien distinguer les animaux (il y en a une centaine en tout...).
Le guide a attiré doucement les bêtes avec son poulet qui piaillait sans cesse, c'était horrible! Les caïmans sont sortis de l'eau et ont commencé à se rapprocher doucement... et au bout d'un moment, le mec a lâché le poulet. Les caïmans se sont jetés dessus et le premier arrivé l'a gobé en 1 seconde... On a entendu les os du poulet craquer sous les dents du caïman et puis plus rien... Il y avait des japonais avec nous, terrifiés par la scène, c'était excellent!!
Après ça, nous avons joué les vraies touristes en nous asseyant (presque!!) sur les caïmans. Heureusement que le guide était à côté, car franchement, l'animal paraît calme mais à tout moment, il est capable de nous sauter dessus...
En revenant vers l'entrée du site, nous avons fait un petit tour au village artisanal où étaient exposés divers objets: djembés, statues en bronze, batiks... et nous avons repris la route pour Ouaga.

En fin d'après-midi, Elodie et moi sommes parties à pied à l'Université. Il y avait en effet la journée de l'étudiant en Pharmacie et des conférences étaient organisées. Je peux vous assurer que leur amphi est aussi pourri que l'Amphi Hermann de la fac, voire pire...
Nous avons été présentées à tout l'amphi par un ami burkinabé (on étaient super gênées...) et avons assisté à deux conférences sur les produits cosmétiques et sur la nutrition. 
Nous avons été agréablement surprises de voir que les profs ici défendent beaucoup la profession et insistent auprès des étudiants pour valoriser le métier de pharmacien (ils le font aussi bien que Mr Catala!!).

Le soir, nous avons rencontré un ami burkinabé de Claire, Moussa, et nous sommes partis tous les quatre au Reemdoogo ("la maison de l'animation" en mooré) pour assister à un concert de reggae en plein air. Il y avait une ambiance comme je n'en ai jamais vu en France, c'était génial!! Les gens dansaient, chantaient et montaient sur la scène. C'était vraiment un moment de pur bonheur de voir tous ces gens heureux et souriants, dansant au rythme des percus, djembés et synthés. Après ça, nous avons bu un coup au maquis "Le Stade de France" et sommes rentrés en mob à la résidence, Elodie avec le frère de Moussa et nous trois (Claire, Moussa et moi) sur une mob!!

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