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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 18:43


Pour notre dernier week end à deux (eh oui, déjà !!), nous avions décidé de nous plonger dans un village en pleine brousse et de vivre au rythme africain.

Après quelques recherches sur des guides, nous avons choisi Doudou, petit village situé à une vingtaine de kilomètres de Koudougou, au Nord-Ouest de Ouaga.

Ce village s’appelle ainsi car paraît-il, lorsqu’on enfonce un bâton dans le sol humide, on entend un bruit qui fait « dou-dou »…

Nous sommes donc parties vendredi à 13h30 avec une petite compagnie de bus nommée Peng Wende et située près de la Grande Mosquée. Au passage, nous avons mangé du riz dans un vrai boui-boui, sur le trottoir au milieu des mouches (un peu répugnant mais bon, il ne faut pas y penser et faire abstraction du milieu environnant, maintenant on commence à avoir l’habitude…) et avons pu assister à l’arrivée des fidèles pour la prière du vendredi. C’était très impressionnant : toutes les rues autour de la mosquée étaient barrées et les fidèles arrivaient par centaines avec leur petit tapis sous le bras. Ils étaient tellement nombreux que beaucoup priaient à même le sol en pleine rue.

 

Après 2h et quelques de trajet sans incident, nous avons atteint Koudougou où deux personnes nous attendaient pour nous emmener à Doudou en mob.

La piste menant au village est en parfait état étant donné que Doudou est le village natif du Premier Ministre actuel.

Lorsque nous sommes arrivées, nous avons découvert le campement situé au centre du village. De belles cases avec de bons matelas et des moustiquaires, des douches au seau et des WC en plein air, deux paillottes au centre, un petit bar… bref, un lieu bien organisé au confort plutôt élevé. Tout autour, le cadre était magnifique : champs, rizières, baobabs… on s’est senties tout de suite en pleine nature, ambiance campagne.

Au campement, quelle surprise en arrivant : que des blancs !! En effet, Doudou est l’un des quatre villages d’accueil du Burkina et propose aux touristes de venir passer quelques jours (un week end ou une semaine) au cœur d’un village africain grâce à l’agence TDS (Tourisme Développement Solidarité). En échange, les bénéfices obtenus permettent la construction de logements pour les instituteurs, de puits pour l’accès à l’eau…

Donc en arrivant, nous avons rencontré un groupe de 12 personnes + un couple et là, j’ai eu comme un moment de panique… l’ambiance à la française, j’avais oublié !! Mais en fait, les gens étaient sympas et nous avons bien discuté tous ensemble. Nous avons partagé notre case avec trois femmes (une assez jeune et deux plus âgées) et tout s’est bien passé.

Le soir, nous avons assisté à une démonstration de danse avec musique locale, c’était très gai et très beau à voir. Ici ils ont vraiment le rythme dans la peau !!

 

Le lendemain matin, notre guide, Henri, nous a emmenées faire le tour du village qui regroupe 4000 habitants et 13 familles. Nous avons pu aller également visiter le dispensaire et la maternité. Personnellement, je n’aimerais pas accoucher à cet endroit, la salle d’accouchement fait quand même bien peur mais bon, sur place, ils font avec ce qu’ils ont… Nous avons vu de nombreux cultivateurs et très souvent des enfants (ils passent leurs vacances à aider leurs parents) au milieu des champs de maïs et d’arachides.

Après un détour par la grotte sacrée (rien de bien extraordinaire), nous avons terminé la matinée à l’église où avait lieu un mariage protestant. Quelle ambiance !! Tous les gens chantaient, il y avait des musiciens, une chorale… une vraie fête !!

Nous sommes rentrées au campement pour manger (des féculents pour changer : pâtes, riz et couscous !!).

Après une bonne sieste aux heures les plus chaudes, Henri nous a emmenées voir la forêt de baobabs (en fait il ne reste plus que 7 arbres) et nous avons rencontré le chef d’une concession.

La deuxième nuit a été difficile : on crevait de chaud dans la case !! Résultat, nous avons migré dehors mais avons subi l’attaque de nos chers amis les moustiques…

Bref, au réveil, nous avions de petites mines…

Nous sommes allées admirer le travail de la potière et de la vannière (ça se dit comme ça ?) et avons ramené deux pots en argile. Petit détour au campement pour manger et nous voilà reparties pour Koudougou. Nous devions prendre le bus à 12h30 comme nous l’avait indiqué notre guide mais en arrivant, nous avons appris que le prochain départ n’était qu’à 14h. Bien crevées par notre nuit quelque peu agitée, nous avons attendu le bus en sirotant une sucrerie comme ils disent ici (c’est-à-dire, Coca, Fanta ou Tonic) au milieu d’un groupe de scouts et avons rejoint la capitale vers 16h30.

 

 

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