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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 11:40
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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 11:32

Voilà, cela fait presque 15 jour que nous sommes rentrées en France.

Nous avons repris tout doucement notre vie d’avant et le temps est passé vite…

 

Les retrouvailles ont été riches en émotion… Nous sommes arrivées lundi 1er en tenue africaine et tressées à l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon. Nos familles nous y attendaient avec impatience. Après un petit déjeuner tous ensemble dans le café du coin, j’ai quitté Elodie avec un gros pincement au cœur…

 

La parenthèse s’est refermée : nous avons laissé derrière nous l’hôpital, le Centre AGIR, nos amis burkinabés, notre résidence et sa piscine, toutes nos escapades à travers ce beau pays…

 

Avant de vous mettre une dernière photo de nous au départ de Ouaga avec notre belle et gentille coiffeuse, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont suivi, de près ou de loin, nos aventures et en particulier à :

 

-         Elodie : pour avoir partagé avec toi ces 5 mois de stage et de voyage, pour m’avoir soutenue, pour tous les moments de bonheur, de partage avec les locaux, nos nuits à la belle étoile, nos voyages en bus, nos longueurs dans la piscine, nos aprèms à bosser à AGIR, nos dimanches matins au marché de Zogona, nos Cocas à la Fiesta, nos goûters aux Petits Délices, nos dîners au Verdoyant, Albatros et Paradisio, nos virées « pagnes » en centre ville, nos ballades dans Ouaga sous un soleil de plomb, nos excursions en brousse avec la P50… pour tout un grand MERCI …

-         A mes parents : pour m’avoir encouragée à partir et pour m’avoir soutenue et suivie chaque semaine  pendant ces 5 mois à l’étranger.

-         A Geo : pour être venu jusqu’au Burkina partager avec moi la fin de mon séjour.

-         A toute ma famille : Papi et Mamie, Mamie Mado, oncles et tantes, cousins et cousines…

-         A Fabien et aux copines d’Elodie, Céline, Amélie et Julie : merci pour votre bonne humeur et pour tous ces bons moments passés en votre compagnie…

-         A tous mes amis mais surtout à : Delphine, Julie, Laurianne, Elna, Lauriane, Ada, Flo, Céline, Sophie, Claire, Julie P, Mélanie, Emilie…

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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 12:44

Et voilà, la fin de notre séjour approche… C’est le temps des pots de départ, de la fin du stage et de notre mission à AGIR, des valises, des adieux… Nous en aurons profité jusqu’au bout.

Le week end dernier, j’ai emmené Geo dans le Nord, à la découverte de Dori et Bani. Pour la deuxième fois, j’ai été conquise et émerveillée par la beauté des paysages et par la gentillesse des Peulhs. Je me suis imprégnée de l’ambiance du Sahel et j’ai pris le temps de vider ma tête lors de notre ballade sur le plateau de Bani, au coucher du soleil. L’endroit aspirait à la méditation, le temps s’était arrêté… Cela restera, pour moi, l’un des plus beaux endroits  du Burkina.

Ce retour dans le Nord m’a également permis de retrouver « mon » guide, Koké, à la sortie du bus en arrivant à Dori. Il nous a accompagnés toute la matinée du samedi à travers les rues de Dori, à la rencontre des artisans et nous avons pu faire le plein de souvenirs.

Les filles sont parties deux jours après nous et ont continué jusqu’à Oursi. Elles sont rentrées avec de belles images d’elles, assises sur les dunes de sable avec leurs cheichs bleu indigo.

 

Geo est reparti lundi soir et les filles (sauf Julie qui est rentrée samedi) nous accompagnent jusqu’à samedi. Nous occupons nos dernières journées : piscine, courses au marché, restos, valises…Demain, nous faisons un petit pot de départ à l’appart.

 

En rangeant mes affaires hier, je n’arrivais pas à réaliser que dans quelques jours, je fermerai la parenthèse… je suis déjà nostalgique du Burkina… mais j’ai aussi hâte de tous vous retrouver pour vous raconter de vive voix mes aventures africaines.

 

Ps : pour les photos, je fais de mon mieux mais je pense qu’elles seront toutes sur le blog la semaine prochaine.

 

A bientôt, mon prochain article sera certainement français !!

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25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 18:56

J1 : départ de Ouaga vers 14h après une bonne averse. L’équipe était à 100% burkinabée puisque nous nous étions tous fait tresser !!

 

Après 4h30 de trajet (bus climatisé), arrivée à Bobo-Dioulasso. Notre chauffeur privé, Dominique, est venue nous chercher à la gare (entassés à 6 dans une Nevada !!) et nous avons découvert notre habitat pour trois jours. Pierre-Claude et Dominique, couple français à la retraite font chambres et tables d’hôtes dans leur petite maison, « Le Pierredo ». C’est une excellente adresse que je recommande à tous ceux qui souhaitent séjourner quelques jours à Bobo. Pendant trois jours, ils ont été aux petits soins pour nous, on s’est sentis comme à la maison.  

Après un bon plat de pommes de terre-porc et un succulent sorbet à la fraise, nous avons regagné nos confortables chambres pour sombrer dans un profond sommeil, quelque peu dérangé avec Geo par le sifflement des moustiques dans nos oreilles (pas de moustiquaire dans notre chambre…!).

 

 

J2 : la journée a commencé avec un énorme petit déj : pain chaud (on avait oublié avec Elo comme c’était bon la mie de pain !!), confitures maison, thé et café… un régal !!

 

Nous avons retrouvé notre guide, Gabi, devant l’ancienne mosquée. Celui-ci se mariant le lendemain, il nous a alors recommandés son frère, Isidore. Une famille plus que sympathique, vous verrez par la suite… Isidore nous a emmenés visiter la mosquée et nous avons pu pénétrer à l’intérieur (en juin, notre guide nous avait dit que nous ne pouvions pas la visiter…). Nous n’avons pas hésité à grimper dans les étages du minaret. Ensuite, visite des vieux quartiers de Bobo et des artisans locaux : statues et masques en ébène, bronze,…

 

A midi, pause déjeuner dans un boui-boui : riz et haricots.

Puis, départ en mob (quatre en tout, un vrai peloton !!) pour le village de Koro. Un cadre somptueux s’est dévoilé devant nos yeux : le village est perché sur une colline et nous y sommes montés à pied au milieu de gros blocs de granit. Koro est resté très typique et d’en haut, la vue était magnifique. Nous sommes redescendus récupérer nos engins et sommes rentrés sur Bobo pour acheter quelques souvenirs.

Dîner dans un petit resto avec les traditionnels riz sauce tomate et couscous sauce arachide.

 

J3 : re- petit déj succulent et départ pour la mare aux silures sacrés de Dafra.

Après une bonne dizaine de kilomètres de piste pas toujours très praticable (il a fallu descendre de mob à la fin) mais traversant des paysages magnifiques, nous avons entamé la descente à la mare. Tout autour de nous, des petites falaises et des pics de roche, une végétation luxuriante et une très belle vue… Arrivés en bas, cascades, rochers, lianes…c’était le Roi Lion en grandeur nature !! Nous avons assisté au sacrifice de notre poule achetée en sortant de Bobo: un petit coup de couteau au cou, on fait couler le sang puis on jette la poule par terre. Celle-ci s’est débattue encore un moment et est tombée raide. Le mec responsable du sacrifice l’a plumée et a récupéré les boyaux. Ces derniers ont été ensuite donnés comme nourriture aux fameux silures sacrés, des bestioles immondes d’au moins un mètre de long, brrr !!

 

De retour sur Bobo, déjeuner dans un bon maquis avec brochettes et pommes de terre sautées/frites puis visite de Koumi à une quinzaine de kilomètres de Bobo. Le village est constitué de maisons en banco et est organisé en quartiers : les forgerons, les griots (musiciens), les agriculteurs... Ce site vaut le détour mais nous avons préféré néanmoins le cadre de Koro, visité la veille.

 

Enfin, retour à nouveau sur Bobo pour assister au mariage franco-burkinabé de Gabi et de sa femme, Lily. Isidore a été aux petits soins pour nous et pourtant, en étant le témoin de la mariée, il avait autre chose à faire qu’à s’occuper d’un groupe de touristes !! Encore une fois, c’est l’accueil africain… Nous avons découvert le chapiteau dressé pour l’occasion en plein cœur du vieux quartier de Bobo. Des blancs étaient venus pour la fête, tous habillés avec le même tissu africain, c’était très chouette. Nous sommes partis en mob jusqu’à l’Hôtel de Ville pour la célébration du mariage. La salle était remplie et nous avons observé l’ambiance qui y régnait. Les invités étaient tous très élégants, les musiciens avaient répondu présent et à l’arrivée de Gabi et Lily, ça a été l’explosion. La cérémonie a duré environ une demi-heure et la mairesse leur fait quelque peu la morale sur les valeurs de fidélité  (la polygamie est fréquente ici…) et de respect des époux. Bref, après les consentements et l’échange des alliances, nous sommes ressortis dehors et avons enjambé nos mobs pour un défilé en pleine ville. Et là, nous avons vécu un moment de folie : imaginez une grande avenue style Champs-Elysées en plein Bobo avec des centaines de mobs qui klaxonnent !! Certains faisaient des acrobaties, d’autres étaient entassés dans des camionnettes… un grand moment de bonheur et de joie que nous n’oublierons pas de sitôt !! Nous sommes ensuite arrivés sur le lieu de la fête où des dizaines et des dizaines de personnes attendaient les mariés. Isidore nous a installés à la table d’honneur, nous étions tous gênés !! Après une bonne bière et un plat de pâtes, nous sommes rentrés fourbus et n’avons pas eu le courage de retourner danser le soir.

 

J4 : Dernier petit déj de rêve et Elodie et moi avons repris le bus pour Ouaga à 10h tandis que nos quatre invités sont partis pour deux jours supplémentaires sur Banfora.


Ps: pour les photos, il faudra attendre un peu, ça rame au cyber, désolée... 

 

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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 18:45

Bon, tout d’abord avant de commencer cet article, désolée pour les rares nouvelles de ces derniers jours mais nous sommes très occupées par nos visites et nous n’avons pas vraiment le temps d’aller au cyber.

En effet depuis mardi, c’est un peu l’Auberge espagnole chez nous avec l’arrivée de Geo et des trois copines d’Elo, Céline, Amélie et Julie.

Après un petit tour de Ouaga dans la semaine, nous sommes partis tous les six à Bobo ce week end. Il me faudra un peu de temps pour vous raconter tout ce que nous avons vécu et vous mettre quelques images donc patientez un peu, ça viendra dans les prochains jours… quoique, il faut que je me dépêche car dans quinze jours, je serai rentrée… Bref, ne parlons pas encore du retour et restons dans l’ambiance burkinabée.

 

Aujourd’hui, je vous propose une petite virée shopping. Direction le marché de Zogona ou encore mieux le quartier de la Patte d’Oie, situé près de l’aéroport. En arrivant, on y découvre plein de petites boutiques avec à l’intérieur de grosses quantités de vêtements suspendus sur des cintres, en tas par terre ou encore emballés dans de gros sacs.

Le principe est simple : les vêtements sont rangés par catégories (par exemple, un tas de pantalons, un tas de hauts…) et on commence par s’asseoir sur un banc. Le vendeur déballe le tas que l’on souhaite voir et nous montre un à un les vêtements en faisant un deuxième tas sur le côté. Dès qu’un habit nous intéresse, on le prend et on le met de côté. Lorsqu’on a amassé tout ce dont on a besoin, il faut procéder à l’essayage dans une petite cabine. Enfin, vient le temps des négociations : un haut pour 1000 FCFA en général (soit 1,50€), une jupe pour 2000 FCFA (soit 3 €)… et le tour est joué !! On repart ravis de nos achats avec notre petit sac sous le bras… c’est aussi simple que ça !!




















Ps: je vous rajoute quelques images de Kombissiri dans le volet "Excursions". Nous y sommes retournées avec Julie la semaine dernière. C'est toujours aussi beau et le paysage avait beaucoup changé depuis Avril, c'était tout vert!!

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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 19:13
Les jours passent et nous n’avons plus beaucoup de temps pour nous !! Avec l’arrivée de Julie mardi, la copine d’Elodie, nous avons repris notre rôle de guide et avons sillonné Ouaga afin de lui faire découvrir la capitale burkinabée. Et ce n’est pas fini puisque mardi prochain, les trois copines d’Elodie (Céline, Amélie et une autre Julie) et mon frère, Geo, débarquent !! Nous allons donc cohabiter pendant environ 10 jours à 6… une fin de séjour bien remplie !! Hier, nous sommes allées à Ouaga 2000 chez un ami d’une amie à Julie, enfin c’est un peu compliqué… et nous avons découvert l’envers du décor, la vie des riches !! Pour moi, ça a été le choc. Après plus de 4 mois ici, je m’étais déconnectée du luxe, de la vie facile, même si nous pouvons dire que nous avons ici des conditions de vie élevées (nous avons même une machine à laver dans notre nouvel appart et je peux vous dire que nous avons craqué et que nous la sollicitons souvent car la lessive à la main pendant 4 mois et demi, ça va bien cinq minutes : le blanc n’est plus blanc, les couleurs sont ternies…, bref, c’est agréable de mettre son linge dedans et de l’étendre tranquillement…). Mais là, hier, c’était le must : le mec a une grande baraque avec deux étages et une piscine en bas. Autour, on ne voit que des villas aux formes géométriques mais pas modernes, non non, bien kitch… je vous laisse imaginer l’aspect du quartier, c’est horrible. En plus les rues sont désertes, il n’y pas de commerces, on ne voit que des grands murs de partout avec des gardiens devant chaque villa. Nous nous sommes baignées dans la piscine et avons visité sa villa. Ici, dès que les gens ont de l’argent, ils veulent le montrer et construisent tout ce qu’il y a de plus gros et de plus extravagant, alors qu’à l’intérieur, la maison est vide !! Le rez-de-chaussée était à peu près terminé avec un salon, une cuisine, des chambres avec salles de bain. Par contre, au premier étage, on y trouve de grandes terrasses vides et une salle avec au centre un billard et c’est tout !! Au deuxième étage, tout est vide !! Toutes les pièces de la maison sont équipées d’ordinateurs dernière génération (le mec travaille dans la sécurité informatique), c’est impressionnant. Bref, le mec était très gentil mais j’étais vraiment mal à l’aise chez lui car le contraste avec tout ce qu’on a vu pendant 4 mois est trop grand et ça fait mal de voir une si grande différence dans un périmètre si restreint. A quelques rues de là, des gens vivent sur le trottoir et ne mangent pas à leur faim… Dur dur…
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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 18:43


Pour notre dernier week end à deux (eh oui, déjà !!), nous avions décidé de nous plonger dans un village en pleine brousse et de vivre au rythme africain.

Après quelques recherches sur des guides, nous avons choisi Doudou, petit village situé à une vingtaine de kilomètres de Koudougou, au Nord-Ouest de Ouaga.

Ce village s’appelle ainsi car paraît-il, lorsqu’on enfonce un bâton dans le sol humide, on entend un bruit qui fait « dou-dou »…

Nous sommes donc parties vendredi à 13h30 avec une petite compagnie de bus nommée Peng Wende et située près de la Grande Mosquée. Au passage, nous avons mangé du riz dans un vrai boui-boui, sur le trottoir au milieu des mouches (un peu répugnant mais bon, il ne faut pas y penser et faire abstraction du milieu environnant, maintenant on commence à avoir l’habitude…) et avons pu assister à l’arrivée des fidèles pour la prière du vendredi. C’était très impressionnant : toutes les rues autour de la mosquée étaient barrées et les fidèles arrivaient par centaines avec leur petit tapis sous le bras. Ils étaient tellement nombreux que beaucoup priaient à même le sol en pleine rue.

 

Après 2h et quelques de trajet sans incident, nous avons atteint Koudougou où deux personnes nous attendaient pour nous emmener à Doudou en mob.

La piste menant au village est en parfait état étant donné que Doudou est le village natif du Premier Ministre actuel.

Lorsque nous sommes arrivées, nous avons découvert le campement situé au centre du village. De belles cases avec de bons matelas et des moustiquaires, des douches au seau et des WC en plein air, deux paillottes au centre, un petit bar… bref, un lieu bien organisé au confort plutôt élevé. Tout autour, le cadre était magnifique : champs, rizières, baobabs… on s’est senties tout de suite en pleine nature, ambiance campagne.

Au campement, quelle surprise en arrivant : que des blancs !! En effet, Doudou est l’un des quatre villages d’accueil du Burkina et propose aux touristes de venir passer quelques jours (un week end ou une semaine) au cœur d’un village africain grâce à l’agence TDS (Tourisme Développement Solidarité). En échange, les bénéfices obtenus permettent la construction de logements pour les instituteurs, de puits pour l’accès à l’eau…

Donc en arrivant, nous avons rencontré un groupe de 12 personnes + un couple et là, j’ai eu comme un moment de panique… l’ambiance à la française, j’avais oublié !! Mais en fait, les gens étaient sympas et nous avons bien discuté tous ensemble. Nous avons partagé notre case avec trois femmes (une assez jeune et deux plus âgées) et tout s’est bien passé.

Le soir, nous avons assisté à une démonstration de danse avec musique locale, c’était très gai et très beau à voir. Ici ils ont vraiment le rythme dans la peau !!

 

Le lendemain matin, notre guide, Henri, nous a emmenées faire le tour du village qui regroupe 4000 habitants et 13 familles. Nous avons pu aller également visiter le dispensaire et la maternité. Personnellement, je n’aimerais pas accoucher à cet endroit, la salle d’accouchement fait quand même bien peur mais bon, sur place, ils font avec ce qu’ils ont… Nous avons vu de nombreux cultivateurs et très souvent des enfants (ils passent leurs vacances à aider leurs parents) au milieu des champs de maïs et d’arachides.

Après un détour par la grotte sacrée (rien de bien extraordinaire), nous avons terminé la matinée à l’église où avait lieu un mariage protestant. Quelle ambiance !! Tous les gens chantaient, il y avait des musiciens, une chorale… une vraie fête !!

Nous sommes rentrées au campement pour manger (des féculents pour changer : pâtes, riz et couscous !!).

Après une bonne sieste aux heures les plus chaudes, Henri nous a emmenées voir la forêt de baobabs (en fait il ne reste plus que 7 arbres) et nous avons rencontré le chef d’une concession.

La deuxième nuit a été difficile : on crevait de chaud dans la case !! Résultat, nous avons migré dehors mais avons subi l’attaque de nos chers amis les moustiques…

Bref, au réveil, nous avions de petites mines…

Nous sommes allées admirer le travail de la potière et de la vannière (ça se dit comme ça ?) et avons ramené deux pots en argile. Petit détour au campement pour manger et nous voilà reparties pour Koudougou. Nous devions prendre le bus à 12h30 comme nous l’avait indiqué notre guide mais en arrivant, nous avons appris que le prochain départ n’était qu’à 14h. Bien crevées par notre nuit quelque peu agitée, nous avons attendu le bus en sirotant une sucrerie comme ils disent ici (c’est-à-dire, Coca, Fanta ou Tonic) au milieu d’un groupe de scouts et avons rejoint la capitale vers 16h30.

 

 

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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 19:22


Et voilà, j’entame mon dernier mois de stage au Centre Pédiatrique et enfin, je peux dire que je me fais vraiment plaisir (ce n’est pas trop tôt, mais mieux vaut tard que jamais !!).

Tous les matins, j’arrive dans le service à 8h et je commence par discuter avec les infirmières dans la salle de soins en attendant l’arrivée des médecins qui terminent le staff.

Nous préparons les chariots avec les dossiers cliniques et le matériel d’auscultation (abaisse-langues, gants, alcool…).
Je pars ensuite pour trois heures de visite environ avec un médecin diplômé ou un interne et également une ou deux infirmières.

Le service  des Grands Enfants comprend 9 chambres de catégories 1 à 3.

Une seule chambre est de catégorie 1 et la nuitée coûte 10000 FCFA. Elle est donc réservée aux patients qui ont le plus de moyens. Il y a la climatisation, une télé (qui apparemment a été volée il n’y a pas longtemps…) et une salle de bains privée avec WC. Les murs sont tout de même bien abîmés mais c’est sûr que les patients sont tranquilles.

Les chambres de catégorie 2 comportent deux lits et le confort est moyen.

Celles de catégories 3 comportent 4 lits et là, c’est particulièrement difficile car on se retrouve parfois avec dix personnes dans la même pièce étant donné que toute la famille en général débarque dès qu’un de leur membre est hospitalisé. Il n’y a pas de climatisation, seulement deux ventilateurs au plafond, 4 lits (les parents dorment par terre ou avec leurs enfants) ainsi qu’un placard et une table de nuit pour chaque patient, et c’est tout…

 

La visite commence par le recueil des plaintes du patient. En général, on retrouve des vomissements, des diarrhées et de la fièvre. Ce sont les parents qui expliquent la situation ou parfois les patients voisins quand le médecin ne comprend pas le mooré.

Après ça, le médecin procède à l’auscultation du patient : observation de la couleur des conjonctives, des paumes des mains et des pieds pour le diagnostic des anémies puis palpation de l’abdomen, observation de la gorge et du nez, fréquence cardiaque et fréquence respiratoire… Le médecin note ses observations par écrit dans le dossier du patient et prescrit si besoin des examens paracliniques comme la numération de formule sanguine (NFS), une coproculture, un ionogramme sanguin, une échographie… dans le but de déterminer la pathologie du patient (par exemple le germe en cause dans le cas d’une infection) et pour réévaluer le traitement. Ensuite, on vérifie les médicaments des patients et on prescrit le nouveau traitement. Moi je suis chargée de retranscrire les traitements administrés sur une feuille pour permettre aux infirmiers de donner les médicaments aux heures adéquates. L’infirmière qui nous accompagne rédige l’ordonnance (et oui, ce n’est pas comme chez nous, ici ce sont elles qui le font sous l’ordre du médecin). La visite se termine par les explications du médecin car le plus souvent les parents souhaitent sortir et il faut leur expliquer pourquoi il est important que l’enfant reste hospitalisé.

En effet, ici, le manque de moyens est réel. Déjà, concernant l’hôpital, il y a actuellement une rupture de gants. Résultat : on grapille par ci par là des gants stériles et je sors mon Purell pour dépanner le personnel soignant. Les urgences sont bondées depuis deux jours à cause du palu et les patients sont à même le sol sur des pagnes.

Certaines familles ne peuvent plus payer l’hospitalisation de leur enfant et vendent tout ce qu’ils détiennent. En effet, si l’on fait le calcul, une chambre de catégorie 3 coûte 5000 FCFA la nuitée et il faut rajouter à cela les médicaments. Pour peu que l’enfant reste hospitalisé plusieurs jours,  le salaire d’un burkinabé y passe. Alors les gens sont solidaires et n’hésitent pas s’il le faut à donner parfois un bout de sparadrap ou un flacon de sérum glucosé à un voisin. L’action sociale peut intervenir pour les familles les plus démunies mais ne peut satisfaire tous les patients.

Sinon, de gros problèmes d’hygiène sont présents. Les familles apportent leur nourriture dans les chambres, les enfants urinent dans les lits, il faut sans cesse tout nettoyer. Il y règne une odeur nauséabonde, un mélange d’urine, de bouillie et de maladie…

En ce moment, le roi c’est le palu et il fait de gros dégâts… Les enfants ont des fièvres à 40 et sont complètement atoniques. Parfois, il faut les transfuser car leur taux d’hémoglobine est dans les chaussettes. Mis à part le palu, on rencontre beaucoup de gastro-entérites d’origine bactérienne ou virale ainsi que quelques cas de méningite aigüe et de fièvre typhoïde (ouf je suis vaccinée !!). Enfin, de nombreux enfants souffrent de malnutrition et la nutritionniste a beaucoup de travail. Pour vous donner une idée, j’ai vu cette semaine un enfant de 15 mois qui pesait 4 kilos… la peau sur les os…

Dans la dernière chambre, celle tout au bout du couloir, il y a mes deux petits garçons préférés qui sont là déjà depuis de nombreuses semaines pour un syndrome néphrotique. Je vais les voir tous les jours et leur ai amené de quoi les distraire un peu (quelques crayons de couleur, du papier…). Ce matin, j’ai eu le droit à deux beaux dessins que je ramènerai en France…

 

Enfin, je termine la matinée en assistant les infirmiers pendant les soins. Pour moi, c’est une torture de voir les enfants souffrir ainsi. Je suis chargée de les tenir pendant les prélèvements. Souvent, on commence par piquer sur un bras puis comme on ne trouve pas la veine, on prend l’autre bras et puis le pied… ça peut durer une demi-heure comme ça… J’ai même assisté à des PL (ponctions lombaires). Enfin, je fais quelques soins mais minimes comme changer des pansements, nettoyer une plaie… J’apprends donc beaucoup ici et j’admire le personnel soignant qui, malgré le manque de moyens, fait le nécessaire pour soigner les patients. Et surtout, je pense aux enfants et je me dis qu’être hospitalisé ici doit être une véritable épreuve, une lutte contre la souffrance et la maladie… et je me rends compte qu’en France nous avons beaucoup de chance de pouvoir accéder facilement à des soins de grande qualité sans toujours se rendre compte du coût engendré.

A méditer…

 

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 19:57

Eh non, ce n’est pas une partie de bataille navale avec son fameux touché-coulé (quoique on a eu une petite pluie hier) mais simplement pour vous dire que nous avons déménagé dans un autre appart de la résidence beaucoup plus grand.

Au total, nous disposons désormais d’une laverie, d’un grand salon, d’un balcon, d’une cuisine, d’un WC, d’une salle de bains, de trois chambres dont une avec salle de bains et WC privés !! Le grand luxe quoi !! Ca nous arrange bien car nous allons terminer le dernier mois ensemble tout en accueillant pas mal de monde.

Par contre, vous avez remarqué que je vous donne un peu moins de nouvelles étant donné qu’Internet ne marche plus à la résidence et que nous avons déménagé. En tout cas, j’espère que je pourrais quand même continuer à vous mettre des images et quelques articles en me connectant sous la paillotte (normalement ça devrait refonctionner). Au pire, y a toujours le cyber du quartier, donc pas de panique !!

 

Voilà, bonne soirée à vous tous et à bientôt !! Biz

 

Ps : nous entamons le dernier mois au Burkina, ça fait bizarre, le temps s’est accéléré tout à coup… et dans un mois la parenthèse se refermera… alors profitons en encore !!

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 19:06

 

Rien ne nous manque ici mais c’est vrai qu’une bonne salade de chèvre chaud est toujours la bienvenue !!

 

Alors après avoir dit au revoir à nos trois clermontoises samedi soir, nous avons pris la route de Kaya dimanche en fin de matinée pour atteindre le village de Loumbila.

 

Notre mob a tenu le coup et nous sommes arrivées après une demi-heure de route au « Cabri de Loumbila », restaurant campagnard tenu par une européenne, situé au bord du barrage.

Cela ressemble un peu à une ferme : les chèvres sont partout et on fabrique le fromage sur place tous les matins. L’ambiance est bien sympa et de nombreux expat’s viennent y manger le week end. Malheureusement, un gros complexe (« Loumbila beach s’il vous plaît !! ») avec piscine et restaurant vient de se monter juste à côté et gâche ce beau cadre. Quoi qu’il en soit, nous avons bien profité de ce moment au calme et notre estomac était ravi !!

 

Sur le chemin du retour, petite panne sèche… Heureusement, les gens ici sont tellement gentils qu’en moins de 10 minutes, trois burkinabés sont allés nous chercher notre mélange 6% dans le village voisin et nous avons pu repartir sans problème…

 

 

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